La mission d'information du Sénat sur les conséquences de la tempête
Xynthia vient de remettre son
rapport d'étape. Ce dernier pointe notamment de "graves défaillances dans l'anticipation du risque".
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Les leçons de cette tempête devrait permettre d'améliorer la
gestion des risques en France.
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Lors de la séance parlementaire du 12 mai 2010, un
déficit de culture du risque en France avait notamment été pointé du doigt. Lors de son audition par le Sénat, M.
Yannick Chenevard, président de la Fédération nationale de protection civile, avait "insisté sur le
manque de culture du risque. Si des dépenses substantielles sont engagées en vue de protéger les infrastructures, et si l'arsenal juridique et les moyens techniques sont suffisants,
la formation des citoyens est, elle, en revanche
très insuffisante."
Il "y a vu la principale problématique en matière de prévention. Il a rappelé que la loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 faisait du
citoyen le
premier de ses acteurs, préconisant de rendre obligatoire pour chaque étudiant, entre la classe de seconde et celle de terminale, de choisir une association de sécurité civile pour s'y former et obtenir ainsi un
pré-requis qui lui serait demandé lors des journées d'appel et de préparation à la défense."
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Parmi les premières pistes d'amélioration de la gestion du risque en France, le rapport d'étape prône :
une "approche globale et intégrée"
la mise en place d'une "véritable gouvernance du risque"
"le partage d'expériences devant des évènements qui par définition ne se réduisent pas à un cadre franco-français"
"la nécessité de développer une meilleure culture d'un risque menacé d'oubli par son caractère centennal mais qui pourrait s'intensifier du fait de l'élévation du niveau des mers"
Enfin, ce rapport n'hésite pas à souligner "DE GRAVES DÉFAILLANCES DANS L'ANTICIPATION DU RISQUE :
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Tout en constatant le caractère exceptionnel du phénomène météorologique et en se félicitant de cette mobilisation massive et efficace qui a suivi la tempête, votre mission observe que ses conséquences ont été aggravées par une série de défaillances dans l'anticipation du risque.
Elle a identifié ces défaillances dans cinq domaines qui concernent toute la chaîne de gestion du risque :
- une prévision qui n'a pas permis d'anticiper correctement les risques à terre ;
- une vigilance insuffisamment opérationnelle ;
- une prévention incomplète du risque de submersion marine ;
- une occupation des sols exposant au risque d'inondation ;
- un entretien très inégal des digues."
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