mercredi 16 juin 2010

"Xynthia : le risque a été minoré"

En complément de mon article précédent (Tempête Xynthia : "DE GRAVES DÉFAILLANCES DANS L'ANTICIPATION DU RISQUE" ) le Figaro d'aujourd'hui livre quelques éléments du rapport de la mission d'inspection interministérielle mise en place par Nicolas Sarkozy.
Selon ce rapport repris par le Figaro, il faut :
  • "Renforcer la culture du risque

Les inspecteurs recommandent la mise en place, dans les zones les plus exposées au danger, d'exercices d'évacuation incluant les populations, de campagnes de communication et d'affiches permanentes. La mission regrette surtout l'absence de plans communaux de sauvegarde, simples et opérationnels, permettant d'organiser les secours en amont. Les préfets devraient à l'avenir encourager leur élaboration."

  • Par ailleurs, le rapport relève "une politique de prévention «peu satisfaisante»

Si la France est dotée «d'un corpus doctrinal élaboré et globalement approprié», la mise en œuvre des règles et principes au plan local révèle de «sérieuses carences». Entre autres, des plans de prévention des risques littoraux peu nombreux, des documents locaux d'urbanisme souvent anciens et dépassés. Exemple en Vendée : sur trente communes visitées, seules dix disposent d'un plan local d'urbanisme approuvé. Une situation qualifiée de «manifestement anormale» par la mission, qui suggère de renforcer la capacité de l'État à exercer un contrôle de légalité en matière d'urbanisme."

  • Enfin, le risque aurait été "minoré" :

"La définition de l'aléa inondation qui sert aujourd'hui de référence n'a pas évolué depuis 1990. Négligeant la mémoire historique des événements extrêmes observés sur le littoral, «ce risque est à l'évidence minoré», souligne la mission, qui précise : le phénomène Xynthia serait «rare mais pas exceptionnel». Les inspecteurs recommandent donc de revoir, à cette aune, tous les atlas des zones inondables sur le littoral atlantique, ainsi que les plans de prévention."

1 commentaire:

  1. Ces évènements ont certes permis de mettre en avant diverses lacunes, mais bien plus encore ils ont mis en exergue la faiblesse (doux euphémisme...) d'une véritable culture de la prévention. Les municipalités subissent en outre des pressions importantes de toutes parts (de leurs administrés certes, mais aussi des promoteurs immobiliers, professionnels du tourisme, commerçants...) La virulence des différents protagonistes est exacerbée par la situation économique actuelle. Un soutien ferme, concerté et concret de l'Etat (par le biais des Prefets certes mais aussi des autres interlocuteurs issus de nombreux ministères) aux côtés de ses élus les plus exposés semble un préalable nécessaire. Une mission exigeante, difficile et coûteuse...

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