vendredi 17 juillet 2009

VACANCES

on se retrouve fin aout !
bonnes vacances !

juillet 1939 - juillet 2009 : 70 ans du BMPM

Marseille, le 28 OCTOBRE 1938, après-midi, un feu important s’est déclaré dans le magasin des Nouvelles Galeries. Les renforts arrivent de toute part. La compagnie des marins-pompiers de Toulon dépêche 32 hommes et 6 engins. Les Nouvelles Galeries sont entièrement détruites, 73 victimes sont à déplorer et le feu a gagné les immeubles voisins. Le détachement toulonnais va combattre avec succès le feu qui a gagné l'hôtel Noailles où sont réunis des membres du gouvernement. En effet, ce jour-là, à Marseille, se tiennent les assises du congrès du parti radical, en présence d'Edouard DALADIER, président du conseil.Ce tragique incendie entraînera la mise sous tutelle de la ville par l’Etat. 9 mois plus tard, le 29 juillet 1939, un décret-loi va donner naissance au bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM).
En savoir plus : sur le site du BMPM.

jeudi 16 juillet 2009

LA FRANCE COMMANDE PRES DE 100 MILLIONS DE VACCINS FACE A LA GRIPPE H1N1

A lire sur "grippe aviaire" : La France commande 94 millions de doses de vaccins pour une épidémie de grippe A presque inévitable
La France a négocié la commande ferme de 94 millions de doses de vaccins contre la nouvelle grippe A (H1N1) pour un montant d'un milliard d'euros auprès de trois laboratoires, a annoncé mercredi 15 juillet la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, au cours d'une conférence de presse. Les trois laboratoires choisis sont Sanofi, GlaxoSmithkline et Novartis. Le gouvernement a également décidé que les malades seraient pris en charge à partir du 23 juillet par le réseau de médecine libérale et non plus par les seuls hôpitaux. A la même date, des masques antiprojections seront distribués gratuitement dans les pharmacies sur prescription médicale. La France dénombre 481 cas confirmés de grippe A (et 628 identifiés) depuis le début de l'épidémie, a précisé la ministre. On est loin actuellement de la situation du Royaume-Uni, mais tous les pays seront progressivement forcément atteints de la même façon. La France connaît donc un répit relatif, bien utile pour mettre au point une stratégie efficace...

mercredi 15 juillet 2009

Les militaires US face à la grippe H1N1



Une douzaine d'élève-officiers malades de la grippe H1N1 à l'Ecole d'officiers de l'armée de l'air américaine : "Health officials at the Air Force Academy in Colorado are treating more than a dozen cases of the H1N1 virus, otherwise known as the Swine Flu".

Merci à ce cher SD, qui m'a suggéré ce lien !

Enjoy !

Faire face aux MEGACRISES

C'est le titre du dernier "cahier de recherche" du Centre National De La Recherche Scientifique - Département d’Economie de l'Ecole Polytechnique (cahier n°26 – 15 juillet 2009) mis en ligne par l'"archive ouverte HAL-SHS" (Hyper Article en Ligne - Sciences de l'Homme et de la Société).
Ecrit en langue anglaise par Patrick Lagadec ce document de 15 pages poursuit la réflexion de l'auteur sur la manière dont il faut appréhender les "méga-crises" ou encore "crises hors cadres" (voir mon post sur l'Audit des capacités de gestion des crises) auxquelles nous serons de plus en plus confrontés.
Résumé :
"L'univers des crises connaît des bouleversements et des mutations qui obligent à repenser fondamentalement nos cadres d'analyse comme nos logiques d'intervention. Cette contribution vise à cartographier le théâtre d’opérations qui est désormais le nôtre, à clarifier les pièges qui nous guettent ; et surtout, à esquisser des pistes d’innovation – paradigmes, logiques de réponse, formation –, puisque nous ne pourrons traverser les megacrises qui vont désormais être notre lot avec les cadrages cognitifs et opérationnels du siècle dernier."

GESTION DES RISQUES ET CRISES ET BLOGOSPHERE

juste un petit post pour remercier le blog "paysages" qui a fait de la pub pour GESTION DES RISQUES ET CRISES dans un de ses posts récents.

vendredi 10 juillet 2009

DOSSIER SPECIAL PANDEMIE GRIPPALE

Le HCFDC (Haut Comité Français pour la Défense Civile) vient de mettre en ligne un dossier complet et actualisé pour connaître ce qu'il faut savoir sur la grippe A H1N1 :
"Devant l'ampleur des enjeux sociétaux posés par l'éventualité d'une pandémie grippale, le HCFDC a souhaité remplir pleinement sa mission en mobilisant tous ses membres et en mettant à disposition ses travaux sur ce dossier sanitaire primordial. C'est ainsi que depuis 2005, avec l'appui de la Délégation interministérielle à la lutte contre la grippe aviaire, le Haut comité a organisé cinq colloques techniques sur la pandémie grippale. Ces rencontres ont permis de dresser un état réel de la menace afin d'aider le secteur privé et les collectivités locales dans leur préparation contre le risque pandémique au profit des populations. Suite à l'actualité récente sur la propagation du virus A/H1N1, relayée par les médias sous l'appellation "grippe porcine" ou "grippe mexicaine", le HCFDC met à disposition en consultation publique et gratuite les actes des colloques organisés depuis 2005 sur le thème de la pandémie grippale, une revue de presse spéciale pandémie, ainsi qu'une actualisation de l'ouvrage "Pandémie grippale : Etat de la menace"

Une lecture pour les vacances


Si vous fréquentez les plages landaises, je vous conseille de regarder derrière vous (aux sens chronologique et spatial !) et de lire :
L'incendie meurtrier. Dans la forêt des Landes en août 1949.


En août 1949, d’importants feux dans la forêt des Landes de Gascogne déclenchent un phénomène encore mal expliqué aujourd’hui de «tempête de feu» qui emporte en quelques instants la vie de 82 sauveteurs : sapeurs-pompiers, habitants et militaires venus en renfort…
C’est l’incendie de forêt le plus meurtrier sur notre territoire au XXe siècle. Il a non seulement marqué les mémoires de ceux qui ont vu le ciel noircir de ses cendres, mais il constitue aussi un tournant dans l’histoire de la lutte contre les feux de forêt. A l’occasion de la 60e commémoration, l’ouvrage retrace la chronologie des évènements entre le 19 et le 26 août 1949. Il rassemble en outre une vingtaine de témoignage de personnes ayant vécu l’incendie et livre un état des lieux bien documenté des moyens de secours de l’époque.
Vous pouvez le commander sur Amazon.fr.
Voir également :

BLOGOSPHERE SUR LES RISQUES

J'en profite pour vous signaler, sur les avisés conseils de SD, le blog du canadien Benoît Gagnon : l'analyse du risque.

jeudi 9 juillet 2009

Risque inondation en Ile de France : colloque 2010

Risque inondation en Ile de France, 100 ans après les crues de 1910 : les 24 et 25 mars 2010 à Paris.
"Une inondation est la réalisation d’un risque résultant de la concomitance d’un aléa hydrologique et d’une vulnérabilité (occupation des sols, activités humaines) dans un bassin versant. Le phénomène physique s’insère ainsi dans un contexte socio-économique et culturel très réactif et évolutif. En ce début de 21e siècle, le risque crue-inondation constitue encore le risque naturel majeur en France, et particulièrement dans le bassin de la Seine à Paris, après la grande crue de 1910. Dans l’état actuel des connaissances, l’aléa crue est imprévisible à moyen et long terme, mais on peut estimer, en fréquence et en probabilité (avec incertitudes calculées), les crues rares et extrêmes. Cette évaluation conduit à mieux définir des évènements de référence, qui, associés à la vulnérabilité correspondante, permettent une meilleure gestion du risque par des actions de protection et de prévention, et une réduction de la vulnérabilité des personnes, collectivités et réseaux à long terme par l’aménagement du territoire..."

La Société Hydrotechnique de France organise un colloque les 24 et 25 mars 2010 à Paris, intitulé "Risque inondation en Ile de France, 100 ans après les crues de 1910". Ce colloque comprendra 3 sessions et une table ronde. Voici le programme prévisionnel détaillé :
1. PHENOMENES PHYSIQUES
a) Physique des phénomènes crues – inondations
b) Outils de prévision en météorologie et en hydrologie et leur couplage, avec les diverses incertitudes associées
c) Temps de propagation dans les fleuves et les affluents
d) Influence de la variabilité climatique : perspectives et incertitudes

2. GESTION DU RISQUE : VULNERABILITE ET ALEA
a) Aléa (hydrométéorologique : crue - inondation)
b) Vulnérabilité (occupation des sols, activités humaines)
c) Protection : lutte contre l’aléa
d) Cartographie
e) Prévention : urbanisme, vers une «ville durable»
f) Aménagement du territoire à long terme pour la réduction de la vulnérabilité
g) Indemnisation et Rôle des assureurs ; aspects juridiques

3. GESTION DE CRISE
a) Plans communaux de sauvegarde
b) Plans de continuité de Service :
c) Plans de continuité d’activités
d) Scénarii, outils d’aide à la décision
e) Evaluation des dégâts

l'US Army face à la grippe A H1N1

En complément de mon précédent post, soulignons qu'à la date du 12 juin 2009, l'armée de terre (army) américaine comptait près de 200 cas de grippe A H1N1. A priori, aucun d'eux ne s'est révélé grave et la pandémie n'a pas empêché l'US Army d'assurer ses missions. Les messages officiels se veulent rassurant et montre que l'Army ne cède pas à la panique. Pour autant, le risque sanitaire est pris en compte à son juste niveau avec une campagne de prévention au niveau des troupes pour les sensibliser aux bons gestes pour se prémunir, tandis que le ministère de la Défense travaille activement (en collaboration avec la Santé) pour produire un vaccin approprié.
Plus d'informations sur le site de l'Army (http://www.army.mil/) et notamment l'article intitulé : Army takes steps in H1N1 prevention. Vous pouvez également consulter le blog The Tension - veritas vincit, consacré aux problématiques de Défense US et particulièrement l'article intitulé US Army Takes Steps in H1N1 (Swine Flu) Prevention.

GUERRE ET GRIPPE A H1N1

mercredi 8 juillet 2009

RETEX de l'armée de terre US sur Katrina

Suite à l’ouragan Katrina, qui frappa les états du sud des Etats-Unis en août 2005, l’Army (armée de terre US) s’impliqua très vite dans le processus de RETEX (retour d’expérience), envoya d’emblée 5 membres du CALL (Center for Army Lessons Learned) pour étudier la conduite des opérations et publia dès mai 2006 les premiers enseignements dans « Catastrophic Disaster Response, Staff Officer’s Handbook, techniques and Procedures” (Center for Army Lessons Learned, May 2006). Le document en pdf est également disponible.
Le même site vient également de publier une étude approfondie des opérations militaires durant Katrina sous le titre Army Support During the Hurricane Katrina Disaster. Cette étude récente fait 281 pages, a été écrite par James A. Wombwell et est publiée par le Combat Studies Institute (CSI).
Rappelons qu’au cours de cette catastrophe majeure ou crise hors cadre, l’appui des forces militaires fut requis et représenta 22 000 soldats d’active et 50 000 soldats de la Garde Nationale. Je reviendrai sur ces 2 documents prochainement.

mardi 7 juillet 2009

PRISE EN COMPTE NUMERISEE DE NOMBREUSES VICTIMES

Les attentats multiples de Madrid ou de Londres ont renforcé le besoin de disposer d’un système performant permettant une comptabilité, une traçabilité et un suivi des personnes impliquées ou des victimes afin de pouvoir communiquer rapidement des bilans chiffrés exacts et exhaustifs aux médias.
Contrairement à un de mes posts précédents (sur les risques sismiques induits par loes forages géothermiques), le progrès peut aussi être synonyme d’une meilleur maîtrise des risques, ici, c’est la gestion des victimes qui est considérablement améliorée.
Signalons, en nous appuyant sur le journal des accidents et des catastrophes (JAC) n°33 d’avril 2003 , que le SDIS 67 (service départemental d’incendie et de secours) a été précurseur en la matière.
La BSPP (brigade de sapeurs-pompiers de Paris) s’est récemment intéressée à son tour à cette technique comme le révèlent les documents suivants :
Le projet de loi de finances pour 2009 note dans le chapitre consacrée à la Sécurité civile (partie consacrée au projet SINUS) : «Conforme au besoin des autorités de disposer d'un système d'identification et de suivi des victimes et des personnes impliquées dans une crise majeure (attentat ; inondations...), le projet SINUS (Système d'information numérique unique standardisé) doit mettre en œuvre un système d'information commun à l'ensemble des services intervenants garantissant, tout au long de la chaîne des secours, un suivi en temps réel, des personnes impliquées ou victimes. Le système SINUS, qui a été expérimenté lors d'un exercice commun à la BSPP, à la direction de la police judiciaire (DPJ), au SAMU de Paris et à l'APHP le 14 mai 2008, repose sur :
- un identifiant : dès sa prise en charge, la victime se voit dotée d'un bracelet à code barres muni de « stickers » supplémentaires destinés à l'identification de documents ou d'effets liés à cette personne. Ce bracelet, qui doit résister aux fortes chaleurs et aux produits de décontamination, peut être porté plusieurs semaines sans provoquer d'irritations ;
- une base de données, installée sur un site internet sécurisé implanté au centre de traitement de l'information du ministère de l'intérieur, vers laquelle est transféré en temps réel l'ensemble des informations concernant les victimes. Seuls les personnels autorisés y ont accès. Ce système est placé sous le contrôle opérationnel du Parquet de Paris, via la police judiciaire. Ce système en pratique, doit permettre d'établir rapidement un bilan chiffré des victimes, d'organiser l'exploitation des données (classements par tranches d'âge, par sexe, par nationalité, par lieu d'hospitalisation...) et d'extraire simplement et rapidement les données susceptibles de servir de support à la communication de crise et d'y donner l'accès à tout organisme extérieur autorisé.
L'article du Point de mai 2008 note également : "Ce système baptisé Sinus permet d'établir rapidement un bilan chiffré, d'éditer en temps réel une liste quelle que soit la dispersion des patients, d'exploiter cette liste en fonction de divers critères (âges, sexe, nationalité, domiciles...) et de servir à la communication des familles des victimes."
Voir également :
La brochure éditée par la Préfecture de Police sur l’exercice de simulation d’attentats simultanés à Paris le mardi 18 novembre2008 et le communiqué du ministère de l’Intérieur du 16/05/2008 sur l’exercice du 14 mai 2008

lundi 6 juillet 2009

Le progrès est-il synonyme de risques accrus ?

Le Monde de ce week-end reproduit un intéressant article du New York Times du 24 juin 2009 : In bedrock, hopes of clean energy and fears of earthquakes.
Voici, en substance, le contenu :
A Bâle, en Suisse, au début de 2006, on s’enthousiasma sur le fait qu’on ait pu creuser jusqu’à 5 kilomètres de profondeur dans le manteau terrestre pour y puiser une énergie propre et renouvelable. Tout semblait se dérouler pour le mieux jusqu’à ce jour du 8 décembre 2006 quand le projet géothermique causa un tremblement de terre dans une cité qui avait été dévastée 650 ans auparavant. Depuis, le projet suisse a été abandonné.
Récemment, une start up américaine, Alta Rock Energy, a utilisé les mêmes méthodes pour forer le sol au Nord de San Francisco. Alta Rock conteste le fait que le tremblement de terre qui a frappé Bâle soit dû au forage profond. Pourtant, les sismologues ainsi que le gouvernement suisses soutiennent le contraire.
Les espoirs placés par les autorités américaines dans l’énergie géothermique sont conséquents et visent à couvrir 15% des besoins nationaux d’ici 2030.
Toutefois, ne pas prendre en compte le retour d’expérience de Bâle semble inconsidéré , comme le déclara Rudolf Braun, responsable d’une équipe suisse en charge d’étudier les risques de reprise du projet sur le site suisse :
« It would be just unfortunate if, in the United States, you rush ahead and don’t take into account what happened here».
Cet article pose le problème des effets boomerang décrits par Ulrich Beck : pour résoudre les risques environnementaux liés aux énergies sales, on crée d'autres risques (ici, des risques sismiques).
Voir également l’article de RFI sur la fermeture du projet suisse ainsi que les diaporamas mis en lignes sur le site du NY Times : http://www.nytimes.com/slideshow/2009/06/24/science/20090624GEOTHERM_index.html
http://www.nytimes.com/interactive/2009/06/23/us/Geothermal.html

33 propositions pour éviter un autre AZF


Initiés le 19 mai 2009, les travaux de la table ronde sur les risques industriels se sont achevés le 3 juillet 2009. 33 propositions ont fait consensus. Ces travaux font également référence à la catastrophe d'AZF. Mieux gérer les risques industriels permettra d'éviter qu'un événement comme AZF ne se reproduise.
Voici la dépêche AFP :
PARIS, 3 juil 2009 (AFP)
33 "propositions consensuelles" ont été retenues à l'issue de la première phase des travaux de la table ronde sur les risques industriels vendredi, a annoncé la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, qui a également promis un renforcement des effectifs de l'inspection.
Ces propositions vont être traduites en amendements dans le projet de loi Grenelle 2 qui sera soumis au Parlement à l'automne, a précisé la ministre devant la presse.
Concernant le renforcement des moyens humains de l'inspection, elle a réaffirmé l'objectif de multiplier par deux le nombre d'inspecteurs d'ici 2015 par rapport à 2001.
"J'ai bon espoir" de porter à 1.700 d'ici 2015 le nombre d'inspecteurs chargés de l'inspection contre 1.200 actuellement et 850 seulement lors de la catastrophe d'AZF en 2001, a-t-elle indiqué.
"C'est très satisfaisant, c'était une demande majeure", a commenté à l'AFP, Alain Chabrolle, représentant de la fédération France Nature environnement (FNE, 3.000 associations). "Il y a un engagement sur un doublement à minima des effectifs par rapport à AZF en 2001", a-t-il ajouté.
Parmi les propositions figure l'amélioration du dispositif de financement des Plans de prévention des risques technologiques (PPRT), à la charge des particuliers quand il s'agit de consolider des immeubles existants, a précisé Jacques Vernier, président du Conseil supérieur des installations classées.
Il a également été décidé de mieux organiser l'information du public, notamment par la mise en ligne sur les sites internet des préfectures du lancement des enquêtes d'utilité publiques concernant les demandes d'autorisation d'installations à risques. Un résumé non technique du dossier sera également diffusé, ainsi que les sanctions administratives qui pourraient être décidées.
Afin d'améliorer la qualité des études d'impact, les bureaux d'études pourront faire l'objet d'une labellisation afin de susciter l'apparition sur le marché "d'un vivier de bureaux d'études labellisés", a également indiqué M. Vernier, qui présidait cette table ronde.
"On a avancé sur l'efficacité des PPRT, la participation du public, la concertation et l'efficacité des contrôles", s'est félicité Alain Chabrolle.
Trois points seront abordés lors d'une deuxième phase des travaux de cette table ronde, en septembre: les sols industriels pollués, les déchets post-catastrophe et l'association des salariés dans les entreprises à la maîtrise des risques.
Les participants à cette table ronde, représentant ONG, patronat, syndicats, élus, administration, sur le modèle du Grenelle de l'environnement, se sont réunis à quatre reprises depuis le 19 mai.© 2009 AFP

samedi 4 juillet 2009

Grippe porcine : près de 400 morts pour 100 000 malades dans 125 pays

Grippe A: comment limiter les risques de transmission


Grippe A: comment limiter les risques de transmission. Vidéo envoyée par mairiedeparis. Pour limiter les risques de transmission du virus A H1N1, lavez-vous les mains plusieurs fois par jour avec du savon ou une solution hydroalcoolique, utilisez un mouchoir en papier pour éternuer ou tousser, jetez vos mouchoirs usagés dans une poubelle puis lavez-vous les mains.

L'organisation des secours post-sismiques SDIS13


L'organisation des secours post-sismiques SDIS13
Vidéo envoyée par seismes

Le commandant Dumas est conseiller technique départemental pour la spécialité sauvetage déblaiement et responsable départemental des équipes cynotechniques. Ses fonctions sont complémentaires à celle de chef du centre de secours principal de Salon de Provence.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.planseisme.fr

vendredi 3 juillet 2009

Les Zones de Défense face aux crises majeures

En complément de mon post précédent et pour rebondir sur le commentaire de SD, le rapport sur les « Zones de défense et de sécurité » montre que la situation de la préparation française face aux catastrophes majeures est encore perfectible :
Notice du rapport :
Pour compléter le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, l'inspection générale de l'administration a effectué un audit général des zones de défense et émis des propositions de renforcement de leurs structures. Plusieurs thématiques sont abordées dans ce rapport : le pilotage national des zones de défense ; l'organisation et les moyens des zones de défense et de sécurité pour leur offrir une plus grande visibilité et une meilleure stabilité (réunion de comités de zones, invitation d'élus départementaux et de grandes agglomérations pour les informer une fois par an) ; la préparation de la crise par de meilleures méthodes et plus d'efficacité (rôle de l'Etat-major de la zone, élaboration de plans ORSEC, zonaux ou nationaux) ; la gestion de la crise grâce à la prise en compte de l'ensemble des moyens (Services départementaux d'incendie et de secours - SDIS, Services mobiles d'urgence et de réanimation - SMUR, moyens privés, coopération avec les armées, mutualisation des hélicoptères, recours aux réserves) ; coordination de la communication de crise (préfets, préfet de zone, Service d'information du gouvernement - SIG, Secrétariat général de la défense nationale - SGDN).
Synthèse du rapport :
Par lettre de mission du 12 octobre 2007, le ministre de l’intérieur a confié à l’inspection générale de l’administration l’audit des zones défense en vue d'établir des propositions de renforcement. Le présent rapport définitif établit la synthèse de l’ensemble de ces réflexions et tient compte des propositions du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, rendu public en juin 2008. Le rapport définitif s’en tient aux propositions de renforcement des zones à partir de 5 thématiques.
La 1ère porte sur le pilotage national des zones de défense (le Livre blanc propose d’ajouter : « et de sécurité ») dont les constats ont montré le caractère déficient. La décision prise de créer au sein du ministère de l’intérieur une direction de la planification de la sécurité nationale (DPSN) et la proposition du livre blanc de mettre en place un comité des préfets de zone sous la présidence du ministère de l’intérieur permettront de structurer le pilotage national des zones et de renforcer l’échelon zonal. Le rapport fait un certain nombre de propositions pour que, dans ce cadre, soient mises en place les coopérations nécessaires, tant au niveau du comité des préfets de zones qu’au niveau de la DPSN. Ces dernières devront en particulier concerner le futur secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et les hauts fonctionnaires de défense ministériels. Il convient en effet d’établir un véritable réseau entre, d’une part, le ministère de l’intérieur, le SGDSN et les HFD et, d’autre part, les préfets de zone, afin de mettre fin au cloisonnement qui a prévalu jusque là. Le rapport propose également que le pilotage des zones de défense puisse s’appuyer sur une directive nationale d’orientations zonale qui préciserait et actualiserait les concepts et fixerait aux préfets de zone des objectifs dans la cadre d’une démarche de performance.
La 2ème thématique porte sur la visibilité de la zone de défense qui fait aujourd’hui largement défaut et nuit à sa reconnaissance par les acteurs. Le rapport fait à cet égard 7 propositions dont la première consiste à élaborer un plan d’actions zonal déclinant la DNO, plan proposé et suivi par le comité de zone, qui deviendrait un organe d’animation des services départementaux. Des propositions concernent également la gestion des compétences de l’état-major de zone et le regroupement des moyens financiers affectés à la zone de défense.
La 3ème thématique abordée par le rapport porte sur la préparation à la crise. L’objectif général des propositions porte sur une amélioration de la planification, des exercices et de l’analyse des suites données aux retours d’expérience. Pour ce faire, il est proposé que l’état-major de zone joue un rôle de tête de réseau pour l’ensemble des services participant à la planification et aux exercices. Dans ce domaine, leur programmation deviendrait zonale, un investissement en formation serait mis en œuvre grâce à la DPSN, et des gains pourraient être obtenus, tant en qualité des plans qu’en efficience. Le rapport propose également, comme le livre blanc, de mieux associer les collectivités territoriales dans la planification et les exercices. Enfin, la mission invite les préfets à être particulièrement attentifs à la prise en compte de la gestion des risques dans la réorganisation en cours des services territoriaux de l’Etat. Il importe en particulier que la future agence régionale de santé (ARS) qui sera au siège de zone ait la responsabilité d’animer les ARS de la zone et d’apporter l’expertise nécessaire au préfet de zone en cas de crise sanitaire.
La 4ème thématique porte sur la réponse à la crise. Le rapport montre qu’au niveau zonal, la mobilisation des moyens de renfort ne peut se réduire à la coopération civilo-militaire et qu’il convient d’avoir une perception d’ensemble des moyens mobilisables dans la crise. Cela implique notamment : d’identifier les forces et faiblesse de la première ligne de défense à savoir celle des SDIS et SMUR ; de conventionner avec les collectivités territoriales pour mobiliser leurs moyens en cas de crise, afin d’éviter la procédure lourde de réquisition ; d’améliorer la visibilité en matière de disponibilité des moyens militaires dans la perspective de contrats opérationnels de zone ; de progresser dans la mutualisation des moyens héliportés.
La 5ème thématique concerne la communication de crise. La zone doit être identifiée comme un échelon de coordination de l’information, ce qui n’est aujourd’hui pas le cas. Cela implique d’actualiser la circulaire du Premier ministre de 2006 et de décliner au niveau zonal les outils de sensibilisation et d’information dans la crise qui sont prévus par le service d’information du gouvernement.
Le rapport est également disponible sur le site du Ministère de l’Intérieur.

Coopération civilo-militaire face aux castrophes majeures

Xavier Guilhou, vient de mettre en ligne sur son site un extrait du colloque du 19 novembre 2008 organisé par le Centre de Doctrine d'Emploi des Forces (CDEF) intitulé « urgence sur le territoire, civils et militaires, s’unir pour secourir ».

L’intégralité des actes de ce colloque n’est pas encore en ligne sur le site du CDEF. Je posterai un post dès que cela sera fait.
L’extrait proposé par Xavier Guilhou regroupe deux interventions :
«ouragan KATRINA : enseignements pour la gestion des conséquences»
«cyclone KATRINA : enseignements du retour d’expérience d’une crise «hors cadre» »

La première est celle d’Albert Musgrove (USA), du centre interarmées pour l’analyse opérationnelle, JCOA, (adjoint du département «engagements extérieurs»). Elle revient sur le fait que Katrina (le 29 août 2005) en causant la mort de plus de 1 500 personnes a été une catastrophe de grande ampleur : cyclone le plus destructeur de vies humaines depuis 1928 (après le cyclone d’Okeechobee : 2 500 morts) ; 3ème de l’histoire américaine (Galveston en 1900 a fait 8000 morts). Mais, grâce à un RETEX volontariste, elle a permis aux Etats-Unis d’améliorer leur préparation face aux ouragans.

La deuxième intervention, celle de Xavier Guilhou, revient également sur Katrina et regroupe des enseignements répartis en 5 principes d’actions, 4 enseignements stratégiques, 9 enseignements tactiques et 10 enseignements opérationnels pour gérer ces « crises hors cadre » (appelées aussi par les anglosaxons «disruptive crises» ou «crises out of the box»). Notamment :
"Katrina, ce sont les effets ajoutés et simultanés de la tempête de 99, de la catastrophe d’AZF, du naufrage du Prestige, du Tsunami d’Asie du Sud-est et des troubles sociaux en Argentine ;
Une confiance trop exagérée et absolue avait été accordée aux plans avec une incapacité pour la plupart des équipes de les réécrire à la suite du passage du cyclone ;
Beaucoup pensent en France que nous sommes prêts parce que nous avons une multitude de plans pour faire face à tous types de situation. L’exemple de Katrina montre que tous les meilleurs plans ont été anéantis en moins de trois heures. La vraie question à se poser concerne l’aptitude des équipes en charge de ce type de crise : sont-elles en mesure de réécrire instantanément les plans, de ne pas confondre urgences et priorités, ... ? ;
Causant 1 836 morts et 705 disparus, Katrina fut selon l’amiral Thad Allen : «l’équivalent d’une arme de destruction massive sans intention criminelle…» ;
les Américains ont réussis à évacuer presque 2 millions de personnes, en l’espace de 72 heures, sur des milliers de kilomètres
Le coût global de Katrina a été estimé à 200 milliards de dollars US, soit plus de 6 fois le coût du cyclone Hugo (1989) ou 5 fois le coût des attaques terroristes du 11 septembre 2001 ;
Ces scénarii, à priori inconcevables, ne sont pas invraisemblables pour les météorologues ! Pour leur part, les Hollandais les ont intégrés et s’y entraînent en permanence ;
A côté des équipes d’intervention, il faut avoir une équipe qui travaille en anticipation pour imaginer les conséquences du désastre et les stratégies de sortie de crise. Il est impératif de se doter de compétences atypiques afin de ne pas manquer d’imagination, de capacités d’initiatives et surtout de leadership.
«L’empowerment» des populations est la clé de la réussite
Face à la sur-complexité il faut avoir des FRR (Forces de Réflexion Rapide)
Avoir toujours en situation normale deux organisations en parallèle : une pour le fonctionnement normal et une pour les crises hors cadres. Les organismes publics et privés qui ont tenu lors de Katrina furent ceux qui avaient ce type de management et qui s’entraînaient régulièrement avec des scénarios «impitoyables».
Avoir des intuitions vitales plus que des certitudes logiques
la capacité d’adaptation est la clé de la réussite
il faut réapprendre les règles de la survivance et de l’insécurité
ce RETEX montre combien les concepts interarmées du type Resevac, Apod, Seapod, Cimic, logistique et santé sont d’actualité et duplicables face à des crises civiles de cette nature.
il est apparu nettement que les doctrines peuvent parfois nuire à l’analyse de situation si elles sont trop restrictives, surtout quand les directives nationales de sécurité ne s’intéressent qu’aux menaces et pas aux risques.
Comme de chaque doctrine découle une organisation, il faut bien savoir dans ce genre de crise hors cadre, sortir du cadre doctrinal et conceptuel, faire preuve d’adaptabilité et traiter la crise, non pas par l’origine des effets produits, mais par les effets eux mêmes et leurs conséquences ;
les banques s’inspirent aujourd’hui de Katrina, pour traiter la crise financière"
Voir également en complément, l’article écrit par Mars attaque publié le samedi 21 février 2009 : L’armée française en OPINT.