dimanche 20 décembre 2009

GERER LES RISQUES D'ASTEROIDES PERCUTANT LA TERRE






Il faut lire l'excellent article paru hier dans Le Monde : Géocroiseurs, enjeu géostratégique


En 2029 et 2036, un astéroïde de 250 M de long frôlera la terre. Le risque d’impact avec la terre a été calculé par la NASA. Il est, au pire, de 1 / 250 000. En 2004, cette probabilité avait été évaluée à 2,7%...
Au-delà de la question d’évaluation du risque, la suppression des risques de collision d’astéroïdes sur la terre pose des problèmes diplomatiques et géopolitiques.
En cas de collision, le pouvoir de destruction des astéroïdes est estimé à plusieurs mégatonnes, soit plusieurs milliers de fois Hiroshima.
Un rapport de la NASA préconise d’utiliser l’arme nucléaire pour supprimer le danger. Une autre solution consiste à dévier l’astéroïde en envoyant un vaisseau à sa rencontre pour dévier sa course. Dans ce cas, on déplace la probabilité d’impact depuis la région Atlantique-Afrique vers la Russie.
En astronomie, les astéroïdes géocroiseurs sont des astéroïdes évoluant à proximité de la Terre. Pour les nommer on utilise souvent l'abréviation ECA, Earth-Crossing Asteroids, astéroïdes dont l'orbite croise celle de la Terre. Auparavant, la NASA ne s’intéressait qu’à ceux ayant un diamètre supérieur à 1 KM, mais depuis quelques années, tous les astéroïdes supérieurs à 140 KM sont pris en compte. Ce qui devrait multiplier les prévisions de probabilités de collisions.

Cet article très intéressant du Monde renvoie à des thèmes chers à la Société du risque d’Ulrich Beck :
  • Capacité de la science à tout prévoir, tout prévenir
  • Notions d’effet boomerang : ici, on fait transformerait un risque astronomique en risque géopolitique.

VOIR AUSSI :

Livre blanc de l'IAA sur la protection de la Terre contre les objets géocroiseurs dangereux (2009)
Présentation des méthodes destinées à écarter les objets géocroiseurs dangereux en ayant recours aux lanceurs de la NASA (2007)
Programme NeoDyS
Programme "Near Earth Object" de la NASA
Liste des géocroiseurs ordonnés par distance à la Terre

vendredi 11 décembre 2009

GRIPPE A H1N1 : 10 000 MORTS AUX ETATS-UNIS...

"La grippe H1N1 a fait environ 10 000 morts, dont 1 100 enfants, et contaminé près de 50 millions de personnes aux Etats-Unis depuis le mois d'avril, selon une estimation des autorités sanitaires fédérales."
La suite sur le blog grippe aviaire

vendredi 4 décembre 2009

NOTION DE SECURITE SOCIETALE

"Le concept de « sécurité sociétale » est désormais reconnu internationalement et relègue désormais au second plan les concepts de « sécurité globale » pour la France, de Homeland Security pour les Etats-Unis ou encore de resilience pour la Grande-Bretagne".

Ce concept de « sécurité sociétale » commence à devenir à la mode en France. On le retrouve présent dans deux publications récentes :

Les Cahiers de la sécurité n°10 (oct-dec 2009), revue de l’INHES, (article de Jean-Marc PICARD) : Les travaux de normalisation dans les domaines de la gestion de crise et de la continuité des activités
Défense nationale et sécurité collective, dec 2009 (article de Christian SOMMADE et Richard NARICH) : La sécurité sociétale en question

Ce nouveau concept, forgé dans les années 1990 par OLE WAEVER (Centre for Advanced Security Theory de l'Université de Copenhague) et ses collaborateurs dans l’article Societal Security : the Concept (dans Identity, Migration and the New Security Agenda in Europe, New-York, St-Martin's Press, 1993, p. 17-40) correspond à la « capacité d’une société à persister dans ses caractéristiques essentielles face aux conditions changeantes et face à des menaces probables ou réelles ».

Il s’agit en fait de faire face aux nouveaux risques en mobilisant l’ensemble des forces de la société et en s’assurant que leurs efforts sont bien coordonnés.

Selon Christian SOMMADE et Richard NARICH (du Haut Comité Français pour la Défense Civile, HCFDC), ce concept développé dans les pays nordiques « s’inspire du concept de "défense totale" mis au point par les pays de cette région pendant la seconde guerre mondiale et la guerre froide. La société et l’ensemble des ressources doivent être mobilisés en appui de l’armée pour faire face à une agression extérieure. Dans le nouveau contexte de sécurité, où une capacité de réponse aux ruptures sociétales majeures en temps de paix est nécessaire, les autorités reçoivent un fort appui des forces armées et de la police mais aussi de la population. Ce concept de « sécurité sociétale » est désormais le concept reconnu internationalement dans le cadre des travaux de l’ISO sur ces questions et relègue désormais au second plan les concepts de « sécurité globale » pour la France, de Homeland Security pour les Etats-Unis ou encore de resilience pour la Grande-Bretagne ».

Cette norme ISO est actuellement préparée par l’ISO TC 223 (technical committee, comité technique) dont le mandat est le suivant :
Produire la « normalisation internationale dans le domaine de la sécurité sociétale, visant à accroître, chez toutes les parties intéressées, les capacités de continuité d’exploitation et de gestion de crise, par le biais d’améliorations en matière d’interopérabilité technique, humaine, organisationnelle et fonctionnelle ainsi que par une prise de conscience partagée des éléments contextuels. » (site de l’ISO)

Dans ce cadre de normalisation des méthodes et outils opérationnels, la Grande-Bretagne a commencé à se préparer collectivement dès 2004 avec une vaste réorganisation des services d’intervention d’urgence. Ce projet doit être mené à bien pour 2010, puis expérimenté en 2011 et mis en pratique lors des Jeux olympiques de Londres, en 2012.

En guise de Conclusion et puisque ce concept provient de cette région, je ne résiste pas à partager cette citation du Maréchal MANNERHEIM, considéré comme l'un des plus grands stratèges, qui fut également président de la Finlande de 1944 à 1946 :
"En serrant les rangs à l'heure du danger, la nation finlandaise s'est acquis le droit de poursuivre son existence. Si dans toutes les fluctuations du destin, nous maintenons avec une unanimité inébranlable les valeurs de patriotisme, de résolution et d'esprit défensif prêt au sacrifice, alors le peuple finlandais pourra envisager l'avenir avec une confiance pleine d'espoir" (Maréchal MANNERHEIM, Mémoires, 1882-1946, éditions Hachette 1952).

Voir aussi :

mercredi 2 décembre 2009

La politique française de gestion des risques d’inondation

La secrétaire d’État chargée de l’écologie a présenté une communication relative à la politique de gestion des risques d’inondation.
Plus de cinq millions de Français vivent en zone inondable. Près de 400 000 entreprises y sont installées. Le coût annuel moyen des dommages causés par les inondations est estimé à plus de 500 millions d’euros par an.
Cette vulnérabilité s’accroît sous l’effet du changement climatique, qui provoque une montée du niveau des mers et des océans.
Tirant les leçons des actions conduites ces dernières années, le Gouvernement entend donner une nouvelle impulsion à la politique de prévention des risques d’inondation, dans le cadre de la mise en oeuvre de la directive européenne de 2007, en cours de transposition, qui met l’accent sur la prise en compte de ces risques en amont dans les différentes politiques.
A cette fin, le Gouvernement :
-lancera un dispositif rénové de Plans d’action de prévention des inondations (PAPI) sur la période 2010-2015. Ces dispositifs contractuels entre l’Etat et les collectivités locales permettront d’améliorer les compétences en termes de maîtrise d’ouvrage et de mieux intégrer les politiques de l’eau, de l’aménagement de l’espace et de l’urbanisme dans des stratégies locales cohérentes ;
-réorganisera et renforcera, sous la responsabilité du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, le dispositif de contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques ;
-mettra l’accent sur les opérations de réduction de la vulnérabilité des bâtiments, des activités et des populations, au lieu de privilégier des mesures lourdes de protection contre les inondations. L’ensemble des types d’inondation devra désormais être pris en compte : non seulement les débordements de cours d’eau, mais aussi celles dues aux submersions marines et au ruissellement, urbain ou en milieu rural.

LA CATASTROPHE DE MALPASSET EN 1959

Il y a tout ce qu'il faut en retenir ICI.