lundi 6 juillet 2009

Le progrès est-il synonyme de risques accrus ?

Le Monde de ce week-end reproduit un intéressant article du New York Times du 24 juin 2009 : In bedrock, hopes of clean energy and fears of earthquakes.
Voici, en substance, le contenu :
A Bâle, en Suisse, au début de 2006, on s’enthousiasma sur le fait qu’on ait pu creuser jusqu’à 5 kilomètres de profondeur dans le manteau terrestre pour y puiser une énergie propre et renouvelable. Tout semblait se dérouler pour le mieux jusqu’à ce jour du 8 décembre 2006 quand le projet géothermique causa un tremblement de terre dans une cité qui avait été dévastée 650 ans auparavant. Depuis, le projet suisse a été abandonné.
Récemment, une start up américaine, Alta Rock Energy, a utilisé les mêmes méthodes pour forer le sol au Nord de San Francisco. Alta Rock conteste le fait que le tremblement de terre qui a frappé Bâle soit dû au forage profond. Pourtant, les sismologues ainsi que le gouvernement suisses soutiennent le contraire.
Les espoirs placés par les autorités américaines dans l’énergie géothermique sont conséquents et visent à couvrir 15% des besoins nationaux d’ici 2030.
Toutefois, ne pas prendre en compte le retour d’expérience de Bâle semble inconsidéré , comme le déclara Rudolf Braun, responsable d’une équipe suisse en charge d’étudier les risques de reprise du projet sur le site suisse :
« It would be just unfortunate if, in the United States, you rush ahead and don’t take into account what happened here».
Cet article pose le problème des effets boomerang décrits par Ulrich Beck : pour résoudre les risques environnementaux liés aux énergies sales, on crée d'autres risques (ici, des risques sismiques).
Voir également l’article de RFI sur la fermeture du projet suisse ainsi que les diaporamas mis en lignes sur le site du NY Times : http://www.nytimes.com/slideshow/2009/06/24/science/20090624GEOTHERM_index.html
http://www.nytimes.com/interactive/2009/06/23/us/Geothermal.html

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