mardi 7 juillet 2009

PRISE EN COMPTE NUMERISEE DE NOMBREUSES VICTIMES

Les attentats multiples de Madrid ou de Londres ont renforcé le besoin de disposer d’un système performant permettant une comptabilité, une traçabilité et un suivi des personnes impliquées ou des victimes afin de pouvoir communiquer rapidement des bilans chiffrés exacts et exhaustifs aux médias.
Contrairement à un de mes posts précédents (sur les risques sismiques induits par loes forages géothermiques), le progrès peut aussi être synonyme d’une meilleur maîtrise des risques, ici, c’est la gestion des victimes qui est considérablement améliorée.
Signalons, en nous appuyant sur le journal des accidents et des catastrophes (JAC) n°33 d’avril 2003 , que le SDIS 67 (service départemental d’incendie et de secours) a été précurseur en la matière.
La BSPP (brigade de sapeurs-pompiers de Paris) s’est récemment intéressée à son tour à cette technique comme le révèlent les documents suivants :
Le projet de loi de finances pour 2009 note dans le chapitre consacrée à la Sécurité civile (partie consacrée au projet SINUS) : «Conforme au besoin des autorités de disposer d'un système d'identification et de suivi des victimes et des personnes impliquées dans une crise majeure (attentat ; inondations...), le projet SINUS (Système d'information numérique unique standardisé) doit mettre en œuvre un système d'information commun à l'ensemble des services intervenants garantissant, tout au long de la chaîne des secours, un suivi en temps réel, des personnes impliquées ou victimes. Le système SINUS, qui a été expérimenté lors d'un exercice commun à la BSPP, à la direction de la police judiciaire (DPJ), au SAMU de Paris et à l'APHP le 14 mai 2008, repose sur :
- un identifiant : dès sa prise en charge, la victime se voit dotée d'un bracelet à code barres muni de « stickers » supplémentaires destinés à l'identification de documents ou d'effets liés à cette personne. Ce bracelet, qui doit résister aux fortes chaleurs et aux produits de décontamination, peut être porté plusieurs semaines sans provoquer d'irritations ;
- une base de données, installée sur un site internet sécurisé implanté au centre de traitement de l'information du ministère de l'intérieur, vers laquelle est transféré en temps réel l'ensemble des informations concernant les victimes. Seuls les personnels autorisés y ont accès. Ce système est placé sous le contrôle opérationnel du Parquet de Paris, via la police judiciaire. Ce système en pratique, doit permettre d'établir rapidement un bilan chiffré des victimes, d'organiser l'exploitation des données (classements par tranches d'âge, par sexe, par nationalité, par lieu d'hospitalisation...) et d'extraire simplement et rapidement les données susceptibles de servir de support à la communication de crise et d'y donner l'accès à tout organisme extérieur autorisé.
L'article du Point de mai 2008 note également : "Ce système baptisé Sinus permet d'établir rapidement un bilan chiffré, d'éditer en temps réel une liste quelle que soit la dispersion des patients, d'exploiter cette liste en fonction de divers critères (âges, sexe, nationalité, domiciles...) et de servir à la communication des familles des victimes."
Voir également :
La brochure éditée par la Préfecture de Police sur l’exercice de simulation d’attentats simultanés à Paris le mardi 18 novembre2008 et le communiqué du ministère de l’Intérieur du 16/05/2008 sur l’exercice du 14 mai 2008

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