mardi 28 avril 2009

La France est-elle prête à affronter une épidémie de grippe porcine?


La (une partie de la) réponse est ici :



et là :




Point de situation :

- le nombre de décès n'a pas évolué significativement mais

- les cas avérés à travers le monde se multiplient

- les autorités de l'OMS et des USA sont de plus en plus inquiètes

- nous ne sommes pas encore en situation de pandémie, mais il faut s'y préparer

- Au fait, il ne faut plus dire grippe porcine mais 'grippe nord-américaine'.


AFP 28/04/2009 Mise à jour : 21:08 : Grippe: des décès sont probables

La grippe porcine risque de provoquer des morts aux Etats-Unis, a répété ce soir le directeur des Centres de maladie et de prévention américains (CDC), alors que les autorités de Californie enquêtent sur deux décès suspects.


AFP28/04/2009 Mise à jour : 20:08 : Grippe : état d'urgence en Californie

Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger a annoncé aujourd'hui avoir proclamé l'état d'urgence en raison de la menace d'épidémie de grippe porcine.


L'OIE (organisation mondiale de la santé animale, ex Office International des Epizooties) suggère de nommer la maladie autrement : "Dans le passé, plusieurs épidémies de grippe d'origine animale ont été nommées en fonction de leur origine géographique, par exemple la grippe espagnole (1918-1919) ou la grippe asiatique (1957-1958), c'est pourquoi il serait logique d'appeler cette maladie 'grippe nord-américaine' : http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-04-28/epidemie-ne-l-appelez-plus-grippe-porcine/920/0/338684

lundi 27 avril 2009

GRIPPE PORCINE - POINT DE SITUATION


Petit point de situation :


Nous sommes rendus à + de 150 morts et 1600 malades.

Pour mémoire, le fameux SRAS en 2003 avait causé 800 morts (et 8000 cas, cf : http://www.pasteur.fr/actu/presse/com/dossiers/emergent/SRAS.htm).


Des articles que j'ai pu lire, je livre à vos réflexions les données suivantes :


- l'armée a distribué 20 millions de masques, pour une population à Mexico supérieure à 22 millions, et alors que la durée de vie d'un masque est de l'ordre de quelques heures ...


- les mesures en France restent light :


"En Europe, a expliqué la ministre de la santé française, aucun pays n'a mis en place des mesures de suspension de vols. Ni de recommandation formelle de ne pas se rendre au Mexique. Pour l'heure, les dispositions se limitent à "des conseils de vigilance donnés aux voyageurs".


- elles sont à comparer avec le pragmatisme américain : certes la situation n'est pas catastrophique, mais rien ne vous empêche de prendre des mesures simples pour vous préparer à une éventuelle agravation et de vous documenter plus avant :


"Being prepared :
Experts suggest that there are things you can do to minimize your risks during a pandemic outbreak.
Have two weeks supply of food and water available: include foods that don’t require heating in the event utilities fail. Water is important is the event that the water supply is interrupted or no longer safe
Stock up on medicines: include basics such as cold and flu medications, have a ready supply of surgical masks if you have to leave the house during the pandemic, lots of soap: everyone from the CDC to the WHO recommends a strict cleanliness regime to prevent the spread of germs. Regularly washing your hands to reduce your chances of catching it.






Voir aussi :



dimanche 26 avril 2009

GRIPPE PORCINE : LES DISSONANCES CONTINUENT…


4 DISCOURS, 4 DISSONANCES :

OMS : nous sommes en face d’une pandémie potentielle : Le virus a "clairement un potentiel pandémique" et l'évolution de la situation est "imprévisible"
USA : Ce nouveau virus s'étend et ne peut pas être contenu (« autorités sanitaires américaines »)
MEXIQUE : Gouvernement mexicain : aucun nouveau décès n'est survenu depuis 24 heures
FRANCE : nous avons établi un plan

DISCOURS DE L’OMS

Le virus de grippe porcine impliqué a "clairement un potentiel pandémique" et l'évolution de la situation est "imprévisible". Tous les cas constatés au Mexique procèdent de la contagion d'homme à homme, ce qui inquiète au plus au point l'OMS.
Pour l'OMS, le temps presse car la maladie s'étend déjà géographiquement. La souche détectée au Mexique est "génétiquement identique" à celle découverte en Californie.
La maladie touche "des jeunes adultes en bonne santé", et la mutation du virus est inédite, "dans des gênes jamais rencontrés auparavant".

DISCOURS DU MEXIQUE

1000 patients sont en observation.
Les autorités, ont rassuré vendredi sur la disponibilité du médicament antiviral actif contre le virus. Le traitement des malades avérés a été préféré à la vaccination massive d'abord envisagée.
Mexico croit possible de contenir la propagation du virus, qui pourrait ainsi "ne pas être trop important", a déclaré samedi le ministre mexicain des Finances
Un calme rare régnait samedi à Mexico, toutes les activités publiques ayant été suspendues par les autorités.
L'aéroport de la capitale reste ouvert.

DISCOURS DE LA FRANCE

En France, dans une interview au Parisien, le directeur général de la Santé, Didier Houssin, détaille les mesures de précaution mises en place (http://www.leparisien.fr/societe/la-france-prete-a-faire-face-a-la-grippe-porcine-26-04-2009-492467.php )


« pas une bonne nouvelle,
Mais on se prépare depuis des années et nous avons un plan
En revanche, il est recommandé aux voyageurs d’être prudents
»


Dans la même phrase, le DGS n’est pas parvenu a fixer une gravité à l’événement qui, en même temps :
- n'est « pas une bonne nouvelle » ;
- est à considérer avec « beaucoup de sérieux »
- implique d'être « extrêmement vigilant ».

« Nous prenons bien évidemment cette alerte de l’OMS avec beaucoup de sérieux. Ce n’est pas une bonne nouvelle, dans l’ensemble, et il faut être extrêmement vigilant avec ce qui pourrait être un nouveau virus. »

Mais, se voulant rassurant pour éviter toute psychose, le DGS affirme sa confiance dans le plan établi : « nous avons établi un plan national de prévention et de lutte intitulé Pandémie grippale ». L’expérience montre (cf. Katrina, et les nombreux articles de Patrick Lagadec à ce sujet, http://www.patricklagadec.net/fr/ ) qu’une confiance abusive dans les plans est une des premières cause d’échec lors de la gestion de crise. En cindyniques, on appelle ça un déficit systémique cindynogène
(voir : http://www.mines.inpl-nancy.fr/~verdel/cindy/opensupport/risquesgc.pdf ).
Etant donné que le caractère novateur de ce virus et l’imprévisibilité de l’épidémie semblent surprendre tout le monde, n’aurait-il pas été sage de préciser qu’on reprenait le plan pour s’assurer de sa validité face au nouvel événement ?
Pour finir, les mesures mises en place pour se protéger d’une expansion de l’épidémie en France semblent modestes : « pour le moment, aucun pays n’a décidé de mettre en place de restrictions de transport aérien. Ni même n’a déconseillé formellement de se rendre au Mexique. En revanche, il est recommandé aux voyageurs d’être prudents ».

POUR ALLER PLUS LOIN :

Je vous rappelle les 3 plus grandes pandémies du 20ème siècle :
grippe espagnole de 1918-1919 :
- virus H1N1 (le même que celui qui frappe le Mexique actuellement)
- un milliard de personnes touchées
- 500 millions de malades
- 25 à 40 millions de morts (plus que la première guerre mondiale)
grippe asiatique de 1957 :
- virus H2N2
- un million de morts
grippe de Hongkong de 1968 :
- virus H3N2
- 700 000 morts dont ~30 000 en France

Je vous conseille également les sites suivants :

Le site du plan gouvernemental : http://www.grippe-aviaire.gouv.fr/
Dernier article AFP : http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-04-26/grippe-porcine-potentiel-pandemique-nouveaux-cas-hors-du-mexique/924/0/338089
L’espace de réflexions éthiques sur la survenue d’une pandémie : http://www.espace-ethique.org/fr/grippe.php

samedi 25 avril 2009

GRIPPE AU MEXIQUE : DE LA RESPONSABILISATION DE LA POPULATION A LA PSYCHOSE


Le Mexique est touché par une forme mutante du virus de la grippe porcine, jusqu’à 60 personnes tuées selon l'OMS. L'épidémie touche également le Texas et la Californie (8 cas détectés aux USA).
Le ministre mexicain de la Santé a évoqué une "épidémie" en annonçant un bilan de 20 cas mortels et de 40 autres possibles.
L’OMS s’est dite vendredi "très inquiète" de l’apparition de ce virus de type A/H1N1. Les inquiétudes sont d'autant plus vives que ce virus inédit se transmet d'homme à homme et est constitué de plusieurs souches. "c'est la première fois que nous voyons une souche aviaire, deux souches porcines et une souche humaine", a expliqué le porte-parole des CDC (centres de contrôle et de prévention des maladies américains, Centers for Disease Control and Prevention).


MESURES PRISES :

Un "antivirus spécifique" est disponible, a indiqué le responsable de la santé de la municipalité de Mexico ; le pays dispose d'un million de doses du médicament, a affirmé le ministre mexicain de la Santé.
Les autorités de la capitale ont conseillé vendredi matin à la population d'éviter le métro, de ne pas s'embrasser ou se serrer la main pour se saluer. Tous les lycées, universités et écoles ont été fermés dans la capitale et dans l'Etat de Mexico (centre), tout comme les théâtres et les musées. L'aéroport de la capitale reste ouvert, mais des équipes médicales y sont en place pour prendre les passagers en charge.

GESTION DE CRISE :

Le président mexicain Felipe Calderon et le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, ont suspendu leurs activités prévues pour se consacrer à la situation d'urgence.

ENSEIGNEMENTS :

L’événement appelle les réflexions suivantes :


- Dissonances de communication entre l’OMS et le gouvernement mexicain, qui ne peuvent qu’accentuer la psychose
o L’un dit : c’est une crise grave qui a fait 20 mort mais qu’on peut juguler en prenant des mesures d’hygiène
o L’autre clame : c’est une épidémie très grave, qui a fait plus de 60 morts et qui se propage dangereusement…


- La problématique de la ville face aux crises sanitaires : avec 20 millions d’habitants (4 fois plus que Paris…), Mexico se révèle extrêmement vulnérable si les mesures de sécurité sont insuffisantes. Comment vacciner, équiper de masques, contrôler une telle population en peu de temps ?


- La problématique de transmission du virus par déplacements de voyageurs : faut-il fermer les frontières entre USA et Mexique ?


- Le difficile dosage entre responsabilisation des citoyens et création de la panique : le gouvernement mexicain veut que ses citoyens prennent suffisamment en compte cette menace qu'il pense cependant pouvoir facilement juguler. Il a donc pris des mesures comme des consignes d’hygiène et la fermeture des écoles. Devant ces mesures inhabituelles, la population panique et pense que la situation est plus grave qu’annoncée. Les dissonances de communication avec l’OMS accentuent cette impression. Au final, la panique des citoyens peut entraîner de nouveaux risques : émeutes en cas de manque de masques, pharmacies vandalisées, … et ceci dans une ville de 20 millions d’habitants…


CONCLUSION

Dans la société des risques, il faut prévoir les réactions de panique face aux risques. La préparation amont est donc vitale. Sensibilisation et éducation aux risques dès l’école sont essentiels pour transformer la panique en réaction adulte, mature et raisonnée.
Et nous, en France, quel est notre niveau de préparation ?

” I am afraid of everything. […] But the main thing that frightens me is fear. Fear of fear, that is what I am suffering from”.
James Blinn, The Aardvark is ready for war, http://www.amazon.com/Aardvark-Ready-War-James-Blinn/dp/1560255463

dimanche 19 avril 2009

COMMENT LES AMERICAINS SE PREPARENT AU FUTUR KATRINA

A lire sur le blog de mon camarade SD :
http://pourconvaincre.blogspot.com/2009/04/preparer-la-saison-des-ouragans-au-plan_11.html

SD analyse la pertinence de la préparation américaine en amont de l'événement et la relativise en évoquant les incertitudes qui subsistent toujours même dans le meilleur des plans...

guerre civile, guerrilla urbaine, émeutes, violences urbaines

L'analyse des événements de Strasbourg faite par Bénédicte Tratnjek mérite une lecture attentive :
http://geographie-ville-en-guerre.blogspot.com/2009/04/lotan-et-les-violences-urbaines.html
et
http://geographie-ville-en-guerre.blogspot.com/2009/04/guerilla-urbaine.html

ils renvoient aux thèmes suivants :
- les risques urbains ;
- la ville comme théâtre de violences et guerres ;
- les conséquences des abus de langage dans l'imaginaire collectif.

Bonne lecture !

Merci à JGP

Merci à JGP pour ses encouragements!
http://defense-jgp.blogspot.com/2009/04/le-blog-de-la-semaine-gestion-des.html

Je tâcherai d'être à la hauteur de ses attentes et des vôtres.

A mon tour de vous conseiller mes blogs favoris, à découvir dans ma liste de blogs!

COLLOQUE SUR LES RISQUES URBAINS

Annoncé dans le dernier Numéro de Riskassur (n°123 du 17 avril 2009, http://www.riskassur-hebdo.com/ ),

Le Master Gestion Globale des Risques et des Crises de l’Université Paris Panthéon Sorbonne et la Brigade de Sapeurs Pompiers de Paris organisent conjointement un colloque sur les risques urbains en octobre 2009 à la Bibliothèque Nationale de France.

Ils éditeront à cette occasion un ouvrage collectif aux éditions Lavoisier et ont préparé un questionnaire pour collecter la perception "2009" de professionnels concernés par les risques urbains. Ce questionnaire s’adresse également aux étudiants, maires, directeurs sûreté et gestionnaires de risques, de différents départements français, afin d'obtenir l’échantillon le plus représentatif possible en fonction de nos moyens de traitement.
Cette étude reste exploratoire et le questionnaire a été limité à deux pages pour permettre à chacun de répondre sans avoir à investir trop de temps et d’efforts.

Le questionnaire peut se télécharger au format PDF :
http://www.riskassur-hebdo.com/doc/QuestionnaireRisquesurbains.pdf

jeudi 9 avril 2009

PANDEMIE GRIPPALE


Le Délégué Interministériel à la Lutte contre la Grippe Aviaire (DILGA) a tenu un nouveau point presse le 9 avril 2009 sur l’évolution de la grippe aviaire.


A lire sur :
http://www.grippeaviaire.gouv.fr/
Votre visite sur ce site vous permettra de lire le plan national de préparation et de vous faire votre opinion sur notre niveau de préparation.
A titre de comparaison, je vous conseille d’aller voir les sites

mercredi 8 avril 2009

Une chance pour les victimes : "camping et W-E à la plage" ...


Alors que le RETEX du séisme qui a frappé l'AQUILA (Italie, 6 avril 2009) se construit, deux éléments sont déjà notables :


- les maladresses du président du Conseil, qui "gère la catastrophe actuelle avec son style habituel et a déclaré aux victimes :


"Allez au bord de la mer. C'est seulement à une heure de route d'ici en car. Et il y a plein d'hôtels qui sont à votre disposition et qui sont payés par l'Etat".

"Mettez de l'écran total"

"Il ne leur manque rien, ils ont des soins médicaux, de la nourriture chaude... Bien sûr, leur abri actuel est tout à fait provisoire, mais, justement, il faut prendre ça comme un week-end en camping".






- le laisser-faire des décideurs face à un risque avéré :

Ainsi, "de nombreuses maisons ont été construites sans autorisation" et, au final, l'économie réalisée pendant les travaux ne compensera pas les dommages financiers du séisme déjà évalué à "plus de 1,3 milliards d'euros de dégâts rien que pour les bâtiments publics".




Encore une fois, pour gérer les risques il faut :


- du courage aux décideurs, pour imposer des décisions parfois impopulaires ;

- une sensiblisation de la population, premier acteur du risque...


A long terme, il revient moins cher de prévenir les catastrophes que de réparer les dégâts ...



mardi 7 avril 2009

SEISME EN ITALIE


L'événement qui vient de frapper les ABRUZZES nécessitera d'étudier plus avant comment le risque a été géré (prévention, prévisibilité, décision d'évacuer la population ?....) puis comment les acteurs ont réagi face à la crise (résilience, reconnaissance des prévisions faites par un scientifique ignoré, ...).


Je reviendrai en détail sur tous ces éléments très prochainement.


D'ici-là, je vous conseille :




et




Bonne lecture et bonne rédlexion !

samedi 4 avril 2009

GERER LES CRISES TERRORISTES MAJEURES


Les risques majeurs introduisant des crises de rupture ne sont pas limités à la seule sphère des risques industriels (Tchernobyl) ou naturels (Katrina). Le risque terroriste post-moderne impose aux décideurs des crises hyper-complexes dont la gestion nécessite une remise en cause totale des plans prévus pour affronter une seule crise simple.

La formation de ceux qui doivent gérer les crises doit donc inclure le développement de l'imagination et de la souplesse afin de faire face à l'imprévisible.

Une fois encore, la lecture de Lagadec s'impose ! (http://www.patricklagadec.net/fr/).

Face à ce type de crises, il faut des "forces de réflexion rapide".


Pour vous en convaincre, je vous conseille la lecture de cet excellent article :




"On le voit, l'attaque terroriste multiple submerge, déroute et hypnotise complètement l'appareil étatique formé et habitué à la gestion d'une seule et même crise sécuritaire. Deux, trois, quatre ou cinq crises simultanément, c'est trop ! Exemples : le 11 septembre, Bali, Mombasa, Londres, Mumbaï et les attentats à la bombe contre trois ministères à Kaboul en février 2009."


Bonne lecture !


vendredi 3 avril 2009

colloque sur « Les conséquences géostratégiques du réchauffement climatique »

Le CID, Collège Intérarmées de Défense, organise un colloque sur les conséquences géostratégiques du réchauffement climatique. Ce colloque vise à comprendre les enjeux, risques et opportunités associés à ce phénomène sous le prisme de la géopolitique.
C'est la preuve que la Défense doit désormais se raisonner de manière globale à l'image de la National Security Strategy britannique (parue en 2008 : http://interactive.cabinetoffice.gov.uk/documents/security/national_security_strategy.pdf
voir également la note de synthèse régdigée par la FRS : http://www.frstrategie.org/barreFRS/publications/notes/20080429.pdf ).
La National Security Strategy britannique identifie et répertorie les défis à affronter en trois catégories : des « menaces », des « risques » et des « facteurs d’insécurité ».
  • Les menaces sont principalement le terrorisme, les armes de destruction massives et la criminalité organisée.
  • Les risques regroupent notamment la faillite des États et les risques de « protection civile » (risques sanitaires, climatiques, technologiques, d’inondation, etc.).
  • Les facteurs d’insécurité sont les remises en cause de la stabilité du système international par les changements climatiques, la raréfaction énergétique, la pression démographique, la pauvreté, les inégalités, les défauts de gouvernance.


Au-delà de cette catégorisation, le rapport souligne que ces menaces, risques et facteurs d’insécurité sont interdépendants, globaux et impliquent des acteurs non étatiques.Enfin, il convient de noter que la Strategy britannique souligne que le risque le plus élevé est une pandémie grippale, devant le risque d’inondation (liée à la remontée du niveau de la mer).

Mais, au-delà de la globalisation de la notion de Défense, le document britannique revient sur l'invariant de la gestion des risques qui place l'homme au centre de toute stratégie :
« changing people’s behaviour is the best way to mitigate risk »,
qui devrait être le credo de tout gestionnaire des risques !
Pour en savoir plus sur le colloque :

mercredi 1 avril 2009

PREPARATION DE LA POPULATION FACE AUX CRISES

SD sur son blog revient sur la préparation américaine face aux crises majeures, en répondant notamment à mon article sur les crues de la Red River :

http://pourconvaincre.blogspot.com/2009/04/inondations-historiques-dans-le-dakota.html

A sa question de savoir si le même niveau de préparation est valable en France, il semble malheureusement qu'il faille répondre : Non. Et pour s'en convaincre, quelques éléments :
- la culture du risque est plus forte chez les Américains que chez nous ;
- ils sont beaucoup plus sensibilisés aux risques : presque tous les Américains sont capables de réagir face à des inondations ou à une pandémie grippale et disposent dans leurs cuisines de stocks de nourriture, de quoi s'éclairer, de kits grippe aviaire ...
- le secourisme est aussi beaucoup plus développé outre-Atlantique : cf. le nombre de défibrillateurs ....
- Enfin, pour insister sur le retard culturel français quant aux risques, rappelons que l'ouvrage majeur d'Ulrich Beck, la Société du risque, a mis 12 ans avant d'être traduit en Français.