J'ai abordé à plusieurs reprises le fait que le citoyen est le premier acteur face aux risques.En l'absence de culture de préparation citoyenne de réaction face aux risques, même les plans les plus aboutis, même l'organisation étatique la plus robuste n'empêcheront pas la panique, les mauvaises réactions et donc la transformation de l'événement en crise puis en échec.
Notre pays est singulièrement vulnérable sur ce point.
L'article de La Voix du Nord du mercredi 19.01.2011 dans lequel on apprend que les habitants ont refusé de s'impliquer dans l'exercice de sécurité civile est emblématique de cette situation :
"1750 foyers auraient dû participer à l'exercice d'évacuation autour de la centrale nucléaire de Gravelines. Finalement, peu ont joué le jeu. "
- Accident nucléaire virtuel à Gravelines (Nord), Le Monde, article d'Hervé Morin, paru dans l'édition du 20.01.11
"les habitants ont refusé de s'impliquer dans l'exercice de sécurité civile" !!! ces propos ajoutés sont intolérables. Avant d'incriminer le citoyen, les organisateurs de cet exercice devrait étudier les raisons de la non implication des habitants...et prendre en considération la dimension humaine. Mais voilà, il est plus facile de théoriser sur des plans que de piloter des humains (une des raisons du mal être des salariés et des Français). Les sur-diplômes (master and co) survolent les sciences humaines, et l'humain ne se théorise pas, il se pratique, tout comme la nature!!!
RépondreSupprimerVous vous référez à Patrick Lagadec, très bien, mais sachez que lui a depuis logtemps intégré cette dimension humaine dans ses travaux.
Je resterai anonyme, compte tenu que ce blog me semble manquer de courage en restant anonyme
Je pense qu'Anonyme devrait lire mes anciens billets la nécessaire implication des citoyens, 1ers acteurs de la sécurité civile...
RépondreSupprimerEffectivement, si les organisateurs n'ont pas réussi à motiver les citopyens à s'impliquer, les torts ne sont pas que ceux des citoyens.
Mais cela va plus loin et rejoint mes billets sur ce thème : en France il n'y a pas de culture citoyenne face aux risques. Ce n'est pas aux citoyens d'acquérir par eux-mêmes cette culture.
C'est à l'Etat de sensibiler, informer, éduquer et former