mardi 30 juin 2009

LA GUERRE EST DECLAREE FACE A LA PANDEMIE

Les métaphores d'origines militaires sont très présentes dans la littérature consacrée à la gestion des risques et notamment chez Patrick Lagadec, qui déclare souvent qu'il faudrait "se méfier que les dangers ne passent par les Ardennes"...
Dans ce scepticisme face aux préparations inspirées du monde militaire, les auteurs dénoncent souvent l'excès de confiance dans des plans jugés infaillibles ou suscitée par une ferveur patriotique immodérée.
L'article du jour du blog "grippe aviaire", loin de nous installer dans l'optimisme devrait nous inciter plutôt à la prudence.
Sous le titre Une ligne Maginot contre la grippe A, l'article livre en effet les points suivants, tout en filant la métaphore guerrière :
"l'InVS est en première ligne dans le dispositif de lutte contre la pandémie mis en place par la France.
Nous venons de vivre huit semaines qui ressemblent à une "drôle de guerre". L'ennemi est annoncé, il a un potentiel pandémique, mais la plupart des cas sont bénins. Les systèmes de santé sont mobilisés très largement et le public s'interroge sur l'intérêt de cette mobilisation. En même temps, la survenue de formes graves et de décès, chez des personnes plutôt jeunes, inquiète à juste titre. La drôle de guerre dure, et l'opinion s'interroge: en fait-on trop, pas assez, au bon moment?

La vulnérabilité des systèmes de transport complexes

- malgré leur très faible occurrence, ce genre d'accidents marquent plus les esprits, notamment si on les compare avec les accident de la route
- les accidents de la route sont psychologiquement moins impressionnants pour l'opinion, car chacun a l'impression de maîtriser les aléas lorsqu'il est derrière son volant
- ces deux accidents pourraient être due à une défaillance informatique et renvoient à notre rapport avec la technologie, source de progrès mais également de vulnérabilité
- la question de ces accidents renvoie à l'interface entre l'homme et la machine : il faut que l'homme soit prêt à répondre aux défaillance de la machine et inversement
- l'auteur relève enfin une différence de conception entre Boeing qui privilégierait la maîtrise humaine quand Airbus privilégierait la supériorité de la machine : "Airbus aircraft emphasize the machine, while Boeing planes give pilots more authority.

lundi 29 juin 2009

SECURISATION DES RESEAUX ELECTRIQUES

"en 1999 et 2009, le territoire français métropolitain a été confronté à des intempéries particulièrement violentes qui ont occasionné de très nombreux dommages aux réseaux de distribution d'électricité
la récurrence sur une décennie seulement d'épisodes tempétueux de cette nature témoigne que leur probabilité est sans doute désormais beaucoup plus élevée que ne le prévoyaient les anciens modèles météorologiques. La fragilité mécanique des ouvrages aériens de transport et de distribution d'électricité dans ce type de situation est manifeste.
Confronté à une tempête majeure d'ampleur nationale, comme en 1999, notre pays serait, aujourd'hui encore, dans l'incapacité de garantir à nos concitoyens la sécurité minimale d'approvisionnement électrique qui leur est pourtant indispensable
C'est en effet le fonctionnement de services publics ou d'intérêt général fondamentaux, qui se trouve dans une telle situation compromis..."
Selon le sénateur, la vulnérabilité du réseau français provient surtout du fait que la proportion de réseau en aérien est trop élevé et parfois vétuste (c'est le cas des lignes aériennes en fils nus, qui représentent 20% des lignes de distribution en basse tension ; cette technologie est d'ailleurs interdite depuis plus de quinze ans ; elle a complètement disparu du réseau allemand).
Au final, cette loi prend acte du réchauffement climatique et des dérèglements qu'il induit pour proposer de renforcer la sécurité des infrastructures critiques (ici, l'électricité).

dimanche 28 juin 2009

PANDEMIE GRIPPALE ET PELERINAGE DE LA MECQUE

Comme le prévoyait la presse le mois dernier, la pandémie grippale pourrait remettre en cause non seulement la "Omra", qui est le petit pèlerinage, mais aussi le "Hajj", qui est le grand pèlerinage annuel. Le grand pèlerinage de la Mecque doit avoir lieu fin novembre. Il a réuni l'an dernier plus de 2,5 millions de personnes dans la ville sainte de l'islam.

Analyse et gestion des risques - MODULE UVED

L'université virtuelle environnement et développement durable propose, entre autres, un module introductif 'Analyse et gestion des risques' selon le plan suivant :

PARTIE 1: APPROCHES THEORIQUES DES RISQUES
Approche théorique des risques
Le risque diffus
Evaluation de la qualité des connaissances
PARTIE 2: LA PLANETE ET L'HOMMELa Planète face à l'Homme: nature et prévention
Les risques naturels terrestres
Les risques naturels aquatiques
L'Homme face à la Planète: nature et prévention
Accidents technologiques: la défense en profondeur
Accidents technologiques: SEVESOPollution atmosphériqueLe risque Sols polluésMenaces sur la biodiversité
PARTIE 3: PREVENTION ET GESTION DES RISQUES
Les politiques publiques de prévention et gestion des risques
Droit et risques environnementauxPolitiques publiques: rétrospective, outils et principes économiquesLe Développement Durabe face aux risques
Exemples d'outils techniques pour la prévention et la gestion des risques
Usage des SIG
Exemples sectoriels
Gestion des milieux côtiers
Agricultures durables
Environnement - santé
Maîtrise du climat et adaptation climatique

PANDEMIE GRIPPALE : LES PLANS ET PREPARATIONS A L’EPREUVE DES FAITS

Alors que La grippe porcine a fait plus de morts que la grippe aviaire et que les vacances d’été approchent, quelques réflexions :
- Quel seront les messages pour continuer à se préparer alors que les esprits alanguis par le soleil seront bien loin de cette problématique ?
- Le Figaro relevait récemment que les plans doivent être revus à l’aune de la pandémie en cours : « Le passage de ce plan de la théorie à la pratique met d'ores et déjà en exergue des problèmes de logistique qui n'avaient pas été imaginés sur le papier. De surcroît, il doit être revu à la lumière des premiers cas d'une pandémie moins grave qu'on ne l'avait prévu. »
- Dans me même quotidien, Alice Dautry, directrice générale de l'Institut Pasteur, appelait à une coopération plus étroite entre tous les acteurs de la santé pour lutter contre les maladies émergentes et surtout à relativiser ! : « L'épidémie de grippe A (H1N1) a malheureusement éclipsé l'organisation de la journée mondiale de lutte contre le paludisme (350 millions de victimes par an et 3,3 milliards d'individus menacés). De même, la tuberculose tue deux millions de personnes par an, essentiellement dans les pays les moins favorisés. »
Une fois encore, par rapport aux plans gouvernementaux, il s’agit de prendre du recul, de faire preuve de créativité et surtout d’éduquer et d’impliquer les citoyens pour se préparer au retour de la pandémie à l’automne.
Je ne résiste donc pas à citer le Général Honoré (qui était le commandant en chef de la Joint Task Force Katrina), dans le dernier numéro du Crisis Response Journal, dans un article intitulé « public self preparedness ».
Extraits :
« no matter how well run, founded, staffed or intentioned, government agencies cannot equip people to deal with a disaster as well as simple preparedness can ;
A recent New York Times survey found that most of the people on the Gulf Coast have done no preparation for hurricane season ;
The truth is, there aren’t enough first responders on earth to keep the world safe in the event of a disaster, yet we expect the government to be the solution ;
I think the solution is educating people to be prepared for crisis ;
We need to return to the assumptions of the 19th century. Our forefathers spent much of their summers preparing for winter. We have to somehow rebuild that into our culture, particularly among those least able to take care of themselves.”

Le general Honoré vient d’ailleurs de formaliser ses opinions dans un livre intitulé Survival, qui vise à développer une culture de préparation citoyenne :
http://www.generalhonore.com/Documents/Survival%20Anecdote%20sheet.pdf
Voir également le site du Général Honoré.

samedi 27 juin 2009

Analyse de la dynamique organisationnelle en temps de crise

Encore un document intéressant, les vacances approchent : il faut prévoir de la lecture ! :
"RESUME
Toute organisation performante doit être capable de gérer des événements exceptionnels de manière optimale. Cependant, les obstacles sont nombreux. L’essence de ce travail de thèse consiste à dépasser ces obstacles en étudiant les modes d’interactions entre parties-prenantes, groupes d’acteurs et organisations d’un système dégradé. L’outil utilisé pour ce faire est une méthode de retour d’expérience innovatrice, le Rex Positif, qui permet de représenter et de comprendre la complexité et dynamique des situations. L’analyse diachronique d’un riche échantillon empirique de gestion de situations de crise permettra de mettre en lumière l’existence et l’émergence de comportements organisationnels récurrents. Une des hypothèses de base est que les organisations subissent des contraintes semblables en temps de crise et doivent par conséquent les anticiper afin de s’adapter en intégrant un certain nombre de comportements universels afin d’être plus performantes dans la gestion de situations dégradées."
"QUESTION CENTRALE DE LA THESE
Toute l’organisation de la Sécurité Civile s’appuie sur un mode spécifique de pilotage de la gestion des événements majeurs : l’utilisation de plans de prévention, d’intervention, de sauvegarde, permettant d’agir de manière performante tout en internalisant l’expérience acquise.
Une lecture historique concernant la théorie décisionnelle des systèmes complexes permet de dégager deux grandes approches successives implémentées dans le domaine de la planification :
Normative : cette approche se fonde sur la détermination d’un ensemble d’actions possibles et optimales selon un critère d’utilité. Selon Simon, cette vision de la prise de décision a été remise en cause par l’introduction des sciences cognitives et la psychologie.
Opérationnelle : cette approche rassemble des travaux reconnaissant l’efficacité des stratégies « non optimisatrices » dans la résolution de problèmes complexes. Ainsi, Kahneman et Tversky affirment que « dans les faits, les gens s’appuient sur un petit nombre de principes heuristiques réduisant à des activités de jugement plus simples les tâches d’affectations de probabilités. Ces heuristiques sont souvent indispensables, même si elles peuvent aussi conduire à des erreurs graves et systématiques ».
Nous passons donc de l’optimisation à la prise en compte de la contextualisation et par conséquent l’incorporation d’éléments heuristiques et cognitifs. Les notions d’erreur non-intentionnelles et de déviations intentionnelles apparaissent.
Les plans de secours sont souvent construits progressivement et adaptés, en fonction de l’évolution du contexte. Se sont ces évolutions qui doivent être détectées, analysées et capitalisées. L'identification, l'évaluation et la gestion des risques pour l'environnement, pour la sécurité des populations sont, aujourd'hui plus que jamais, au centre des préoccupations des décideurs. Les mesures normatives techniques et organisationnelles sont appliquées avec un succès variable. Toutefois, il subsiste un nombre important de situations de crise dans lesquelles l'imbrication des comportements et des représentations semble prendre une part prépondérante. Chaque situation dégradée (variables de nature situationnelle, individuelle et collective), va donc permettre à la fois un suivi des grandes lignes directrices des plans de secours et une originalité des initiatives locales, des pratiques in-situ, improvisées et développées avec l’objectif de mieux faire face à la particularité de la situation en cours. Les gestionnaires de l’événement se doivent de capitaliser ces modes d’action afin d’améliorer la gestion globale de la crise. Afin de mieux rendre visible les comportements émergents, il faut connaître les comportements attendus et fixés par les plans et identifier les divergences à ces plans."

vendredi 26 juin 2009

AUDIT DES CAPACITÉS DE GESTION DES CRISES

Encore une lecture extrêmement intéressante, qui nous est signalée par le non moins passionnant site du JAC-CERDACC (Journal des Accidents et des Catastrophes édité par le CERDACC (Centre Européen de Recherches sur le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes). Ecrit par Patrick Lagadec, ce document propose un bilan historique des capacités de gestion des crises ainsi que des pistes de réflexions et des méthodes pour améliorer nos capacités en ce domaine.
AUDIT DES CAPACITÉS DE GESTION DES CRISES - Cadrage, Evaluation, Initiatives (Ecole Polytechnique - Centre National De La Recherche Scientifique - Département d’Economie, Cahier n° 2009 – 19 Juin 2009)

En voici le résumé :

« Les bouleversements enregistrés sur le front des crises majeures appellent un réexamen rapide de nos capacités de « gestion de crise » et à des progrès décisifs en matière de pilotage. Cette contribution vise à :
1°) Renseigner le contexte multiforme et instable dans lequel penser et développer les audits et les initiatives nécessaires : les catastrophes, les événements-crises, les crises systémiques, la dislocation de nos univers et socles de référence.
2°) Proposer quelques pistes pour ces démarches d’évaluation et d’invention à engager sans délais. »
Selon Patrick Lagadec, il s'agit donc d'une "Urgence vitale" :
« Après l’épreuve de la crise financière, en pleine tourmente économique et sociétale, les acteurs semblent mieux préparés à ces ouvertures. L’exigence est bien de dépasser notre habitude des constats pour passer aux initiatives. Le problème n’est pas de trouver le bon modèle à consacrer, mais de se consacrer à des actions de progrès immédiates qui permettront au plus grand nombre de se mettre en boucle positive d’apprentissage rapide et particulièrement inventif. »

Voici un extrait du premier chapitre : "Approche :
« A l’heure où les crises, effectives ou potentielles, dans tous les secteurs, en viennent à structurer, voire à submerger, les agendas des responsables comme les perceptions collectives, il est crucial de réfléchir aux visions à forger, questions à poser, initiatives et démarches de progrès à engager si nous voulons être effectivement au rendez-vous des vulnérabilités du XXIe siècle. Et si, comme c’est indéniablement le cas aujourd’hui, nous sommes en présence de ruptures majeures sur le théâtre de nos risques et de nos crises, il nous faut penser et engager des ruptures créatrices également majeures dans nos logiques d’anticipation, de prévention, de leadership et de réponse. C’est sur cette toile de fond que peuvent être pensés, préparés et engagés les audits et progrès aujourd’hui nécessaires – avant que le réel ne vienne infliger de nouvelles Etranges Défaites (Marc Bloch). L’impératif stratégique est de ne pas « être en retard d’une guerre ». C’est le risque de toutes les époques. Et c’est bien le piège mortel qui nous guette dans un monde en proie à des mutations continues, accélérées, généralisées. Ce fut l’interrogation pathétique de la commission de la Chambre des Représentants après la débâcle provoquée par le cyclone Katrina (août 2005) :

"Mais pourquoi apparaissons-nous systématiquement en retard d’une catastrophe ? "
Très bonne lecture, en attendant vos commentaires !

mardi 23 juin 2009

L'étude dresse un panorama des pratiques de gestion des risques à partir d’une étude menée auprès de 100 directeurs financiers de grandes entreprises françaises cotées et non cotées.
Deux sites rendent compte de cette étude intéressante : l'Agora du risque (qui figure dans mon blogroll) et globasecuritymag.
Parmi les conclusions intéressantes de ce rapport, soulignons :
- "les risques externes sont identifiés comme la principale source d’incertitudes"
- un excès de confiance des entreprises : "Plus de la moitié des entreprises jugent leur gestion des risques très performante"
- paradoxalement, malgré l'excès de confiance une attitude risk averse (ou risquophobe) : la "mesure d’appétence aux risques des entreprises françaises montre un PRI Appétence qui diminue sensiblement en 2009 et devient très faible"
- la majorité des entreprises "indiquent que la gestion des risques est un vecteur de meilleure performance pour leur entreprise."
- Dans ce contexte de crise, pour gérer les risques, les sociétés prévoient de : "Mieux cartographier, inventorier et évaluer tous les risques / Créer un référentiel de risques, le diffuser et faire évaluer ces risques par les managers / Créer un reporting spécifique / Définir et déployer des plans d’action sur les risques".
"La gestion des risques repose d’abord sur la capacité de l’entreprise à identifier précisément et rapidement les principaux risques auxquels elle est confrontée, quelle que soit leur nature. C’est pourquoi nous recommandons d’utiliser une définition large du risque : le risque correspond à toute incertitude ou tout événement pouvant menacer les activités et les actifs de l’entreprise (matériels et immatériels) et ainsi entraver l’atteinte de ses objectifs et son développement à long terme. Les risques peuvent être classés selon leur nature dans l’une des trois catégories suivantes :
• Les risques externes, liés à l’environnement de l’entreprise, son activité, son marché, ses concurrents, les réglementations, ...
• Les risques internes, liés à l’organisation de l’entreprise, son management, ses processus, ses systèmes d’information, ...
• Les risques de pilotage liés aux informations nécessaires pour prendre les bonnes décisions : reporting financier, tableaux de bord, ...

lundi 22 juin 2009

GRIPPE AVIAIRE VERSUS GRIPPE PORCINE

en complément de la pertinente remarque de SD sur son blog Pour convaincre, j'ajoute :
- que le blog "grippe Aviaire" consacrait récemment un article sur l'utilisation erronée de l'expression "grippe aviaire" pour évoquer la grippe H1N1.
- le même article soulignait que "la grippe aviaire est malheureusement bien plus dangereuse avec un taux de mortalité à 60 %, mais heureusement une contagiosité très faible." Il s'agit d'une constante en gestion des risques : un risque est à considérer par rapport à ses probabilités d'occurrence ainsi qu'en tenant compte de sa gravité.
- ce blog "grippe Aviaire" entretient la confusion puisque malgré son nom la majorité des articles sont consacrés à la grippe A H1N1 (autrement dit l'actuelle grippe porcine).
- enfin, le choix de la dénomination "grippe A" pour grippe américaine entretient également la confusion puisque pour bon nombre de personnes, grippe A renverrait à grippe aviaire.
Une fois encore, le choix des termes utilisés pour communiquer en situation de crise est important, surtout qu'il s'agit, avant tout, de donner des idées claires à une population prompte à sur-réagir et à amalgamer les informations.

dimanche 21 juin 2009

La gestion des risques bancaires

A lire sur librapport.org un mémoire sur la gestion des risques bancaires.

Un nouveau livre de l'INRS consacré à la gestion des risques professionnels liée à la sous-traitance

A lire sur les sites de l'INRS et du QHSE club, le descriptif du nouvel ouvrage de l'INRS (collection Avis d'experts) consacré à la gestion des risques professionnels dans un contexte de sous-traitance. Ce livre aborde notamment le transfert des risques professionnels vers des entreprises extérieures que permet la sous-traitance.
T bonne lecture...

samedi 20 juin 2009

Essai sur une théorie du risque en droit international public



Extraits de la note rédigée par Catherine MAIA :
« le droit international est de plus en plus interpellé dans la régulation et la gestion des risques environnementaux et sanitaires ;
Les risques suscitent la nécessité d'élaborer des outils juridiques aptes à mieux les contrôler
une approche d'anticipation des risques environnementaux et sanitaires émerge progressivement en droit international;
L'incertitude scientifique acquiert un droit de cité. Au sein du tissu normatif international, la précaution devient la clef de voûte du développement durable. »
Bonne lecture!

le blog d'Arthur Charpentier

Je vous recommande l'excellent blog d'Arthur Charpentier, qui comprend, notamment des articles consacrés au risques (parmi eux, 3 articles intéressants sur la grippe). Je l'avais déjà mis dans mon blogroll.
Le blog, écrit par un mathématicien-économiste-actuaire, comprend également des articles de vulgarisation de lois scientifiques. J'ai ainsi bien aimé son récent Paradoxe de Simpson et corrélations entre variables explicatives.
Bonnes lectures sur la blogosphère !

vendredi 12 juin 2009

UNE FORCE DE REFLEXION RAPIDE FACE A LA GRIPPE A – H1N1

« le plus important est de commencer par réfléchir »
Dans un article publié par Le Monde cette semaine, Patrick Lagadec propose de gérer la crise constituée par la pandémie par une « force de réflexion rapide ». il s’agit ainsi de piloter, réfléchir et décider face à la crise plutôt que de s’en remettre à des plans à dérouler.
Voici les extraits les plus intéressants :
« il aurait fallu faire très vite de la réaction à la propagation du virus une sorte d'exercice mondial ;
Une stratégie évidemment insupportable pour les autorités, qui ne peuvent apparaître comme prises au dépourvu. Selon elles, les experts ne sont pas là pour se poser des questions mais pour y répondre. Les modèles sont faits pour travailler sur des systèmes relativement stables. Avec des défis chaotiques comme une pandémie grippale, tout vole en éclats.
Les plans face à une pandémie peuvent être une nouvelle ligne Maginot : être prêts, mais pas là où il le faut.
La communication de crise pousse à faire le plus simple possible, du genre "Mieux vaut un mauvais plan que pas de plan du tout". La plupart du temps, elle consiste à donner des stratégies clés en main aux gouvernants.
Je ne dis pas que les stratégies de réponse à la pandémie sont inutiles, mais elles ne doivent pas dispenser d'une réflexion stratégique. »
Cette « force de réflexion rapide » s'articule autour de 4 questions :
  • de quoi s'agit-il ?
  • Quels sont les pièges à éviter ?
  • Avec quels acteurs va-t-il falloir travailler ?
  • Quelles initiatives prendre afin d'enclencher des cercles vertueux ?
l’article du Monde :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/06/06/grippe-a-creons-une-force-de-reflexion-rapide_1203284_3244.html
Voir aussi :
http://www.patricklagadec.net/fr/
http://www.jac.cerdacc.uha.fr/internet/recherche/jcerdacc.nsf/91fe2b771e4d47c1c12570bc004f07f3/8e4308e55dfd5a64c12575ad004901cc?OpenDocument
http://www.patricklagadec.net/fr/pdf/Information_conference_250509.pdf

mercredi 3 juin 2009

PANDEMIE DE GRIPPE A H1N1 : L'ALERTE MAXIMALE SE RAPPROCHE

A lire dans les liens ci-dessous, le point actualisé sur la grippe A H1N1 :

- L'OMS estime que la grippe A H1N1 sera la première pandémie du XXIe siècle, mais estime la dangerosité du virus «modérée» ;
- nous sommes en phase 5 (en vigueur depuis le 29 avril et correspondant à une pandémie «imminente»), mais nous nous rapprochons de la phase 6 (alerte pandémique maximale) ;
- Bilan des victimes : près de 20 000 malades dont 120 morts dans plus de 65 pays différents : bilan moins catastrophique que certaines prévisions alarmistes et qui permet à l'OMS de qualifier l'épidémie de «modérée».
Dans l'article de Challenges, figurent les premières considérations économiques (faillites de restaurants mexicains, ...).
Bonne lecture !

http://www.lefigaro.fr/sante/2009/06/02/01004-20090602ARTFIG00618-h1n1-la-pandemie-mondiale-se-rapproche-selon-l-oms-.php
http://www.challenges.fr/actualites/monde/20090602.CHA4190/grippe_a__le_seuil_des_20.000_cas_se_rapproche.html http://www.zonegrippeaviaire.com/showpost.php?s=f605f25991eabf42086fc15300696cc9&p=39587&postcount=46
http://virusgrippeaviaire.blogspot.com/
http://gestiondesrisquesetcrises.blogspot.com/search/label/pand%C3%A9mie%20grippale

lundi 1 juin 2009

La préparation américaine face aux ouragans

"History teaches that a lack of hurricane awareness and preparation are common threads among all major hurricane disasters. By knowing your vulnerability and what actions you should take, you can reduce the effects of a hurricane disaster"

En complément du post de SD sur le début de la saison des Ouragans ( http://pourconvaincre.blogspot.com/2009/06/la-saison-des-ouragans-debute-aux-etats.html) et en complément de mon post d'hier sur la nécessaire préparation de tous, je vous invite à voir le cite du National Hurricane Center, qui consacre une page à la semaine de préparation aux ouragans qui s'est tenue du 24 au 30 mai 2009 : http://www.nhc.noaa.gov/HAW2/english/intro.shtml.
Pour connaître également le nom des ouragans à venir, vous pouvez également faire un tour sur http://incaseofemergencyblog.com/2009/05/29/the-hurand-himricane-names-for-2009-season/.